Jowia - Chapitre II

"Timeo empaqueta quelques affaires dans un vieux sac, le mis dans un coin, et sortit de chez lui en prenant soin de verrouiller la porte. Dextra l'attendait en bas de l'immeuble.
- Y'a intérêt à ce que ton truc marche, sinon on est mal, lui dit-elle lorsqu'il la rejoignit.
- T'en fais pas, tout est prévu, lui répondit celui-ci en souriant.
Ils coururent droit vers le hangar qui servait de spatio-port, coupant à travers les quartier de la ville. Les deux amis montèrent sur le toit du bâtiment, s'allongèrent sur le sol et rampèrent jusqu'à l'ouverture qui permettait aux vaisseaux de se poser. Comme prévu, le Tomahawk était déjà là, et l'équipage était en train de sortir.
- Tu es prête ? chuchota Timeo à sa collègue.
- Toujours, lui répondit-elle.
Dextra sortit de sa poche un pistolet laser et se concentra sur ses cibles.
Le plan est finalement assez simple, se dit le stratège. Une fois le vaisseau posé, on attend que le personnel sorte, on en tue 2 sans se faire voir, on va voir le capitaine comme si de rien n'était, et on embarque à leur place.
- C'est bon, je l'ai !
Au moment pile où elle dit ceci, une décharge éléctrique l'atteignit sur le flan. Elle s'effondra instantanément, lachant son arme qui s'échappa par le trou et se brisa au sol.
- - boulette - (mot original censuré ; surveillé votre langage) - ! se dit Timeo.
Derrière lui, une voix lui parvint :
- Ah là là, quelle bande de novice.
Il sentit une décharge, puis ce fut le néant ...

Lentement, Timeo ouvrit les yeux. Une lumière vive l'éclairait, et il distinguait une forme sombre derrière elle.
- Enfin réveillé ! lui dit une voix grave. J'aurais quelques questions à te poser, jeune homme.
Peu à peu, l'ado devina une barbe sous l'ombre, puis un visage anguleux et cuivré par le soleil. Le visage typique d'un aventurier.
- Pour commencer, qui es-tu ?
L'interrogé regarda autour de lui. Il était attaché sur une chaise en bois, dans une petite pièce de 3m sur 3m, estima-t-il. Il n'y avait pour seul mobilier que sa chaise, la lampe posée au sol et une étagère remplie de dossier contre un mur. Il n'y avait pas de fenêtre, juste une porte en fer derrière l'aventurier.
- Réponds !
- Je m'appelle Maklow Timeo, et je vis sur cette planète de dingue, lui répondit-il sans conviction.
- Pour qui travailles-tu ?
- Huh ?
- En gros, qui t'a ordonné d'assassiner mes coéquipiers ?
- Personne, je travaille pour mon compte. Où est Dextra ?
- Je suppose que tu parles de la jeune fille qui t'accompagnait. Elle subit un interrogatoire, comme toi. Maintenant, dis-moi pour quelle raison as-tu tenté de tuer mes équipiers ?
- Et d'abord, vous êtes qui, vous ?
- C'est moi qui pose les questions ici ! Je te répondrai si ta réponse est satisfaisante. Alors ?
- Je voulais tuer vos hommes pour prendre leur place.
- Bwahaha, quel plan minable ! Même si par miracle vous auriez réussi, on aurait jamais pris des nuls comme vous sur le vaisseau.
- Comment ça, par miracle ? Et d'ailleurs, comment nous avez-vous repérés ?
- Sache, jeune sans cervelle, que nous avions déjà tout prévu avant d'atterrir. Nous étions sûrs que quelqu'un allait tenter un coup fourré. Vous repérer n'était pas compliqué, vu la disposition des lieux. Nous sommes certainement le meilleur équipage de la galaxie.
- Alors ça, ça m'étonnerai.
- Ah ?
- Tant que vous ne nous avez pas, moi et Dextra, vous ne serez jamais les meilleurs.
- Tu insinues que tu serais meilleur que mon stratège, et elle meilleure que mon tireur ?
- Exactement !
- À mon tour d'être étonné ! Vu ton plan foireux, et le temps qu'elle a mis à avoir quelqu'un dans le viseur, je doute que vous soyez meilleurs.
- Et si on vous le prouvait ? Vous nous prendriez ?
- À voir, mais je doute que vous battiez Scio et Sogeking (NDL : Attention, un clin d'oeil est caché)
Le grand barbu passa derrière Timeo et le détacha.
- Dites à votre capitaine que je veux défiez ces deux hommes.
- Je suis le capitaine, dit-il en souriant. Rendez-vous, toi et ton amie, demain devant le spatio-port, enfin, si on peut appeler ça comme ça.
- Préparez la place dans le vaisseau, car je veux avoir la meilleure chambre, dit-il avec un air de défi."