Essai - Perdition

Perdition


2008
Il avait ses règles, ses propres règles, celles qu’il s’était juré de respecter, à jamais.
Dans un monde où les pulsions inhumaines semblent surmonter les humains… ou plutôt, dans un monde où l’humain se laisse aller à ses pulsions animales,
Il n’avait pas trouver d’autres choix, pour survivre ici-bas, s’il ne voulait pas devenir fou, après avoir découvert de quelle innommable animalité le monde était, que de s’imposer des règles.
Il ne voulait pas devenir comme les autres, irrespectueux envers son prochain, ainsi qu’envers soi-même, ne pensant plus que par l’argent et la satisfaction de ses propres besoins, par n’importe quels moyens.

« Cet homme c’est moi, et je ne suis qu’un adulte tout jeune, je dis bien adulte même si certains pourraient dire que je ne suis qu’un prétentieux de me prétendre être à un tel niveau, car si être adulte signifie ne plus rien avoir à apprendre, alors, personne en ce monde ne l’est.
J’ai beaucoup vécu seul, j’avais ma propre façon de penser, c’est ainsi que je survivais, je me suis éduqué moi-même, et pensais que chacun faisait de même.
Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je me suis rendu compte à quel point j’avais tort, l’humanité était tout simplement pourrie… son odeur putride m’empêchait de dormir, ma paranoïa n’arrêtait pas d’augmenter, à chaque bouffée « d’air » que j’inhalais.
Je respectais les autres, je pensais que toutes les personnes devaient êtres égales, je croyais que notre terre n’était pas encore perdue… mais j’avais tort, quel naïf.
Mais j’ai décidé de ne pas changer ma pensée, j’ai opté pour m’établir des règles que je respecterai, même si je sais que presque personne d’autre n’aurait envie de le faire. J’accepte cela, ça me va.
Si les autres ne changent pas, alors je changerai le monde à ma façon, même si j’ai l’impression de ne changer que le mien. »

Cet homme vivait comme cela, il avait réussi à survivre à l’ouverture à la planète, et était étonnamment surpris mais surtout heureux de constater que sa façon de penser pouvait aussi ne serait-ce que changer un petit peu le monde des autres, ses proches.



« Un jour, l’occasion fut donnée aux hommes de changer la situation de notre monde »
'Thomas Matterson'

2415
L’horizon était désert, le vent arrachait encore ce qu’il pouvait du décor, pas un bruit ne se faisait entendre.
L’air chaud et nauséabond faisait encore chanter les cris de siècles de souffrance.
Les arbres semblaient pleurer l’histoire de ce pauvre monde.
De temps en temps, l’on pouvait espérer entendre une voix, la plus petite soit-elle, murmurer sont existence, mais tout n’était qu’illusion.
L’espèce pitoyable avait finit par disparaître, entrainant tout ce qu’elle pouvait avec elle, dans le néant, punition ultime.
L’homme n’avait pas saisit l’occasion unique de changer ce monde, et pourtant, certains avaient essayé.

Je vais vous raconter leur histoire.

2050
« J’aurais tant voulu changer le cours des choses moi-même, et empêcher le sang de couler de la plaie indélébile de notre terre »
Un jeune homme s’avançait vers le vieil homme, et le fixa du regard d’un air interrogateur.
« As-tu déjà tuer ? »
« Non »
« En as-tu déjà eu envie ? »
« Non »
« Pourquoi ? »
« Parce que cela est vain »
« Bien, peut-être pourras tu promouvoir notre idéologie sans faillir »



C’était il y a longtemps, la rage déferlait de son âme, il ne pouvait plus supporter,
Le respect de ses règles l’en empêchait, et en même temps l’y encourageait, un mental sans point faible, invincible. Il dû faire un choix, faire respecter ses règles, ou laisser les ignorants parler, étant donné que le savoir avait son prix.
Il fit son choix.
Le corps de « l’ennemi » tomba sur le sol, inerte, mis à pars quelques convulsions grotesque du bras gauche, il avait tué, et ne l’oublierait jamais.
Il était tombé dans l’obscurité, tuant les dirigeants de ce qu’il appelait la pourrisseur de l’humanité.
Infaillible, tuant à mains nues, il se défoulait, mais le monde ne semblait pourtant pas changer d’un cil.
Le patron de l’organisation décida alors de faire cela d’une autre façon.
Convaincre par la pensée.

Le vieil homme, d’un air décidé, s’approcha du jeune, et lui donna une lettre, puis s’évanouit dans l’ombre, à jamais. Personne ne sut ce qu’il était devenu.

Le jeune homme, à présent dirigeant de l’organisation, s’assit en face de la grande fenêtre d’où l’on pouvait percevoir la majeure partie du pays.
Il réfléchit beaucoup.
Puis, lui aussi, se mit à faire de tout son possible pour changer le monde.

Il ne réussit pas non plus.

2390, le 11 Mars.
Les deux plus grandes puissances mondiales entrèrent dans un conflit des plus sombres, tandis que dans les autres parties du monde, le vice et le sadisme battaient habituellement leur plein, viols, massacres, tromperies, mensonges, violence pure, ….
En 3 jours, tout fut finis, le monde se retira de l’histoire…



2445
Un jeune garçon, « un survivant » comme l’on pourrait appelé ça, regardait les étoiles.
Y’avait-il un avenir tout là haut ?
La race humaine n’était-elle pas trop atteinte par le vice que pour pouvoir réessayer une ultime fois, de vivre en paix ?
Il aurait tout son temps pour y penser… là haut.
A notre tour de rêver.